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29 août 2013

Les livres de mon enfance (1)

           Durant mon enfance, j'ai beaucoup lu, un livre un jour, un roman par soir. Je tourne certes aujourd'hui moins les pages pour mon plaisir, mais je lirai toujours et je n'oublie surtout pas les chefs d'oeuvre de mon enfance. 

Sajo et ses castors de Grey OWL

Sajo et ses castors est le dernier livre que j'ai lu avant d'intégrer le collège. Acheté à trois sous sur une brocante, dans un état incertain, il s'agit sans doute des deux cents pages que j'ai le plus savouré de ma vie. 
L'intrigue est basique puisqu'on suit Sajo, jeune indienne, et son frère, à la recherche de castors capturés par un vilain méchant. 

Si l'histoire ne m'a pas laissé un grand souvenir, je n'oublierai jamais la rupture qu'il a constitué dans mon enfance. 



Du désert à la Terre promise de Michèle Kahn


Autant que je m'en souvienne, c'est le second roman que j'ai lu en solo de ma vie, construisant et renforçant déjà mon goût pour l'histoire. Racontant la vie de Moïse et celle de Josué, celui qui n'a pas douté, le roman avec un style relativement lyrique - rare pour un livre jeunesse  - égale facilement le style d'un Gallo. 

Il faut dire que Michèle Kahn  excelle véritablement dans ce genre de textes (cf son ouvrage sur les légendes bibliques). 


Mon prof est un extraterrestre de Bruce Coville 

Peter, Duncan et Laura furent les trois héros de mon premier roman de science-fiction. J'avais alors dix ans et dans le cadre d'un défi-lecture avec ma classe de primaire, j'ai dû lire ce livre. Découvrant la science fiction par un extraterrestre, Monsieur Smith, confondu dans sa réalité de non-terrien par le jeune Peter, je ne l'ai jamais quitté. 

Sa place est renforcée par le fait qu'il s'agit en réalité - comme j'ai eu la chance de le découvrir en fouinant dans le CDI de mon collège l'année suivante - d'une tétralogie. Suivent ainsi : Ciel! encore un prof extraterrestre! ; Mon prof s'allume dans le noir; Mon prof a bousillé la planète. La particularité de ces romans (outre la modification du lieu - vive le New-Jersey) procède du changement de narrateur même si Peter reste mon préféré. "Un est tous, tous est un", n'est-ce pas ?

Le bonheur que me procure ce livre reste intact tant d'années après. 

L'histoire de France en bandes dessinées (T6: les rois de France-Bouvines)

        L'histoire de France en bandes dessinées, collection bien connue des vieux passionnées d'histoire de France, est tombée entre mes mains par hasard alors que je cherchais de quoi étancher une soif. 
Si, aujourd'hui, j'en conteste certaines thèses et lacunes, si j'en refuse l'instrumentation faite par Casali, si je me lasse du dessin et du texte, je garde de cette collection Larousse le souvenir d'une érudition juvénile. 

Je reste en outre un ardent défenseur de la première édition de cette Histoire de France, et je trouve relativement lamentable la republication de cette collection, effectuée sous le nom de L'histoire de France pour les nuls en bandes dessinées. Laissez-nous nos souvenirs intacts. 



Le 35 Mai d'Erich Kästner 


             Le 35 Mai n'est pas qu'un livre de jeunesse, c'est un livre de vie. Moins connu qu'Emile est les détectives ou La classe volante, ce roman raconte le voyage, un jeudi 35 mai, de Konrad de son grand-père et d'un cheval vers les Mers du Sud car Konrad doit écrire une dissertation, et qu'il manque d'imagination. La fine équipe traverse différents pays dont le pays de Cocagne et le Château du Lointain, où se déroule une mémorable bataille entre Jules César et Napoléon, à coup de soldats de plomb, bataille finalement gagnée par le grand-père. 

Outre la dimension merveilleuse de ce roman, il ne faut pas oublier qu'il a été écrit en 1931 (1929: pour Emile et les détectives), condamné et brûlé et par les nazis, avant devenir un succès dans les années 1950. C'est véritablement la dimension historique qui lui permet de rester dans ma mémoire encore aujourd'hui. 




            Pour conclure, rare sont les enfants qui n'ont pas eu leurs romans de jeunesse, que ce soit de leur propre volonté, de celle de leurs parents ou de l'école, mais plus rare encore sont ceux qui s'en souviennent et qui gardent ses ouvrages. Parents, gardez leurs livres pour qu'ils n'oublient pas qu'un jour, ils ont lu, rêvé et imaginé.

          Merci  de partager, de commenter (ici ou sur mon Twitter) et n'hésitez pas à dévoiler vos propres livres de votre enfance. 

"Bien à toi!
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